L’amour m’environne
Et ne me quitte pas
La mort nous environne
Et fait presser le pas
Eux, sans âge
Cheminant lentement, agrippés l’un à l’autre
Lui, grand, elle, pas haute
Au milieu du pillage
Au milieu du carnage
Elle, assise, méditant, dans un fauteuil d’un autre âge
Au bord des ruines et de la rue
La poussière retombe maintenant
Ses vieilles rides se figent
Et son vieux dos se voûte
Et lui
Si petit
Fragile
A peine né
Malheureux
Sans maman
Sans le lait nourricier
Ce sera difficile
D’oublier
D’être heureux
Alignement de boîtes closes, éboulis
Vêtements arrachés à des corps perdus,
Foyers épars, rien que la poussière sur eux
Mon amour les environne et ne les atteint pas
La mort les environne et ils restent là
Ignorant que je pense à eux
Et à ceux qui pensent
Seulement
A leurs futures vacances
En Haïti…Tristes cartes postales…
Janvier 2010
L'impermanence des choses... 
Encore un texte poignant de vérité… compassion partagée…Bise
Triste vision de ce sinistre……………….Oublions les cartes postales Bonne journée RémyBisous.Christine
je partage tes mots Remy…….si nos pensees pouvaient …………………………..abientot …..cécile
Dans un monde où le monstre ayant plusieurs noms : La mort, Le diable, la pestilence, sème la désolation sur les âmes innocentes…Ou bien seulement coupables d’être pauvres et sans défenses…
La désolation…vient achever la misère.
ce qui m’amene a un com assassin ces pauvres gens qui recoivent la compassion des nantis ,comme un tremblement de terrepuissance 6 etaient dans la mouise bien avant,et la ,point de compassion,et encore moins de larmes de crocodile….une belle oligarchie pourrie jusqu’à l’os,une belle répubique bananière approuvée par le "cancer "des nations,tout aussi verolé,mais avec un meilleur pib,c’etait ça leur quotidien,et qui a ouvert sa gueule pour eux,je vous le donne en mille :personne,nada,que dalle……voila,le mauvais garçon,vous salue bien ,braves gens……
Le mauvais garçon dit bien des vérités………….
oui la misère la pauvreté et bien d’autres choses tout aussi horribles étaient là avantmais le tremblement de terre a changé la donne, ils ont perdu bien plus que du matérielils ont perdu des proches, ils ont vécu un traumatisme que nul ne peut comprendre hormis celui qui l’a vécualors avoir un peu d’humanité, un peu de compassion ou même ne serait ce qu’une pensée pour eux …c’est déjà un pas pour une humanité meilleureet vous pouvez faire plus !vous pouvez envoyer un texto à la croix rouge (80222), ou au secours populaire(80333) ou au secours catholique (80444), ça vous coute un euro par texto + le prix des textos qu’est ce qu’un euro ?et là, vous pourrez faire en sorte que les gens ne meurent pas de faim, qu’ils soient soignés, et que les morts soient enterréscar l’urgence est la maladie et la faminealors le mauvais garçon pourra t il faire quelque chose à part mettre un comm assassin ?sourire
Bonjour Sourire,De mon côté, j’ai déjà acheté le timbre CR à 1 € par solidarité, mais j vais le garder en souvenir de la fragilité de l’HommeBonne journée à tous !
c’est bête un tel acharnement sur eux car ils croient vraiment en Dieux. C’est peut-être ce qui fait leur force d’être toujours en vie sorti des décombres.bise et à bientôt!
Pour parvenir à mesurer la grandeur d’un peuple, il faut considérer ce qu’il a construit ! Et que n’a construit Haïti ? Sa soif de liberté fut des plus périlleuses quand des flottes de vingt mille hommes accostaient ses flancs pour rétablir un esclavage qu’elle avait dignement combattu.Le sable, le sang, la terre, la chair des hommes, formèrent un corps immonde sous les jours terribles des cruautés humaines, des monstres politiques, des avatars géologiques.Haïti a su s’édifier, sous son ciel éclaté, en phare du monde noir. Haïti, la distante, la nocturne, avait su vaincre le temps du vainqueur, elle avait aiguisé l’art de souffrir en assurant seule la nuit la conjuration de ses cauchemars.Haïti, la belle, la noire, Haïti l’africaine qui sut apprivoiser tant de mers démontées, quel poète ne t’aurait adorée, toi l’île veilleuse où il fait pourtant noir ?Sans y être né, et sans l’avoir connue, chacun de nous possède en lui la gemme haïtienne qui, par poussée saisonnière, cherche à s’exprimer.On ne pourrait comparer Haïti à aucune autre terre, elle qu’on ne parvint à vider de ses entrailles incendiaires, elle qui, au ras du sang, resta au ras du cœur, elle qui, enfoncée de mille pieux géants, resta vierge et rebelle comme une forêt de lys.L’heure n’est pas au bilan des siècles, l’heure n’est même pas au poème. Quand le monde se défait – car Haïti est le monde – il faut juste tout recommencer, refaire les vermineux sentiers, amasser le bois mort pour le feu impossible, s’accroupir au-dessus du cratère de l’avenir pour y puiser la force de son eau vive.Pains d’argile, odeur tranchante de misères nues, flots d’ouragans pétrissant ces misères, et voilà que vint le grondement de la terre et son champ de saccage. Et dire que cette île rêvait de renaître plus douce et plus nubile. À chaque arpent du temps elle dansait la saccade de l’horloge, conjurait ainsi les festins de la mort.Comment alors ne pas bénir ce peuple sans haine pour les hommes, sans haine pour les dieux, ce peuple qui, tout entier, s’entasse plus serré dans sa foi en les hommes et en les dieux.Il n’est pas de sortilège, mais juste des manquements à l’amour.Toi la grande ère des étoiles, toi qui fus la raison et le droit des hommes flagellés,Toi qui nous prêtas jadis le glaive épais de la fierté humaine, Nous te rendons l’espoir et toutes les petites lampes qui balisèrent nos nuitsPour que naissent dans tes yeux les astres de plénitude,Et sur la vaste étendue de tes plaies inouïes, la vague haute du recommencement du tout !Nadine FidjiPoète – dramaturge – artiste-peintre
OUahhhhh !!!!Que de poésies, aujourd’hui ! Oh, merci Jann !Te souhaite une bonne fin d’après midiBisous